Imagine la situation suivante :
Tu investis quelques milliers d’euros dans une startup en Seed (levée de fonds initiale).
Et quelques années plus tard, lors de l’exit, tu réalises un multiple de x18 000.
Ce serait trop beau pour être vrai ?
Pas sûr.
Car c’est exactement la situation qu’ont vécu tous ceux ayant investi dans Slack au tout début.
Story time :
La jeune startup Slack (un SaaS qui facilite la communication et le travail collaboratif) est créée en 2013.
En août de la même année, elle lève 1,5 million de dollars auprès d’investisseurs (dont Andreessen Horowitz, dont je te parlais dans un email précédent).
En 2019, après plusieurs levées de fonds successives (Séries A, B, C, etc.), Slack réalise une introduction en bourse.
En 2021, l’entreprise est rachetée par Salesforce pour… 27,7 milliards de dollars !
Si tu fais le calcul (27,7 milliards / 1,5 million), le multiple réalisé par les premiers investisseurs de Slack est d’environ x18 466.
Pas mal, non ?
Certains d’entre eux sont même devenus milliardaires grâce à cet investissement.
Tu veux savoir quel était l’avantage de Slack (sur ses concurrents) à ses débuts ?
C’est qu’elle n’était pas un SaaS comme les autres.
Sa courbe de traction (en 2013-2014) le laissait présager…
(Je te dévoile quel est le modèle particulier de Slack dans un instant.)
Dans mes derniers emails, je t’expliquais pourquoi j’investis (massivement) dans des startups SaaS, en te montrant les tendances sur lesquelles te positionner en ce moment (si tu veux maximiser ton retour sur investissement).
Je t’ai aussi partagé le plan en 4 étapes pour qu’une startup SaaS atteigne 100 millions d’ARR.
(N’hésite pas à aller lire ces emails si ce n’est pas déjà fait.)
Aujourd’hui, je vais te parler d’un type bien précis de startups qui peuvent faire encore mieux que les SaaS classiques (en termes de rendement).
Des startups comme Slack, qui suivent un modèle particulier.
Ce modèle ? C’est celui des micro-SaaS.
Le micro-SaaS est une tendance en plein essor au sein du secteur du logiciel en tant que service (SaaS).
En micro-SaaS, les entrepreneurs créent et vendent des solutions logicielles spécialisées ciblant des marchés de niche.
Contrairement aux entreprises SaaS traditionnelles (qui développent des logiciels complexes au niveau de l’entreprise), le micro-SaaS se concentre sur la création d’outils légers et spécialement conçus pour résoudre des problèmes spécifiques.
Les micro-SaaS comblent les lacunes laissées par les géants en s’adressant à des niches mal desservies.
Ces solutions sont généralement développées par une petite équipe (ou même par un fondateur solo).
Elles se caractérisent par leur prix abordable, leur simplicité et leur facilité d’utilisation.
Elles sont ainsi en mesure d’offrir une valeur exceptionnelle à leurs marchés de niche.
Même si elles n’ont pas (encore) la taille et les ressources des grands géants du SaaS, les micro-SaaS ont l’avantage d’être très adaptables.
Elles ont la souplesse pour s’adapter rapidement, quitte à faire des pivots si nécessaire (je te reparlerai des pivots dans un prochain email, car j’adore les startups qui en font).
Autre force des micro-SaaS : elles sont extrêmement proches de leurs utilisateurs.
En étant focus à 100% sur une niche réduite, les fondateurs de micro-SaaS comprennent beaucoup mieux les exigences de leurs clients et peuvent leur proposer des solutions personnalisées.
Cette proximité avec leur marché-cible entraîne aussi une baisse des coûts d’acquisition client.
Bref, tu l’as compris : j’adore les startups qui proposent un micro-SaaS.
C’est d’ailleurs pour toutes ces raisons qu’elles composent la majorité du portefeuille Leonis (avec des boîtes comme FlutterFlow, BlueDot, Revv, et tant d’autres).
Dans ces conditions, ce n’est pas étonnant que le marché du micro-SaaS connaisse une croissance remarquable.
(Le nombre d’entreprises micro-SaaS a augmenté de 35% rien qu’en 2021, selon cet article).
Le plan de croissance d’un micro-SaaS suit la même trajectoire que celui que je t’ai partagé dans mon email d’hier (à quelques détails près).
(Source)
Et les perspectives d’exit ne manquent pas une fois que la startup a passé (avec brio) la phase de scaling.
Car les grandes entreprises SaaS raffolent des micro-SaaS prospères qui leur font élargir leur offre de produits et exploiter des marchés de niche.
Elles les croquent à pleines dents (c’est-à-dire à coups de millions, voire de milliards, comme dans l’exemple de Slack et Salesforce).
Mais il y a un hic (eh oui) : la faible barrière à l’entrée des micro-SaaS.
Les coûts relativement bas pour lancer un micro-SaaS (surtout si le logiciel est développé en no-code) font que de très nombreux entrepreneurs entrent dans l’arène du SaaS.
Avec une telle démocratisation de ce modèle, la plupart des startups micro-SaaS ne valent en réalité pas grand-chose (en tout cas d’un point de vue d’investisseur).
Il y a beaucoup de déchets.
Toute la difficulté est d’identifier et de séparer le bon grain de l’ivraie.
C’est là tout l’objectif de mon travail quotidien avec le Club Leonis.
Chaque jour, j’analyse les dossiers de startups de tout type, dont des micro-SaaS (tu peux voir certaines de mes analyses sur ma chaîne YouTube).
Mon processus de screening est drastique (il faut que la startup coche du 9/9 sur mes critères gagnants, sinon je l’écarte direct).
Et on investit (avec les membres Leonis) qu’à un seul endroit : la Silicon Valley (la Mecque des startups mondiales).
Plus précisément au Y Combinator.
C’est le plus grand incubateur au monde, où sont passées des petites startups tech devenues des mastodontes par la suite.
Comme Stripe (100 Mds$), Airbnb (94 Mds$), Dropbox (11 Mds$), Coinbase (38 Mds$), Twitch (Acq. Amazon 1 Mds$), et tant d’autres qui font maintenant partie de ton quotidien.
Voilà qui clôture cette mini série d’emails dédiés aux SaaS (et micro-SaaS).
Dans mes prochains emails, je te parlerai notamment du rôle des incubateurs (comme le YC), mais aussi de ce que j’ai appris après plus de 10 ans d’investissement en startups.
En attendant…
Prends soin de toi (et de ton portefeuille),
Gabriel