“La startup dans laquelle j’ai investi n’a pas levé d’argent à nouveau, c’est grave Gabriel ?”
Ça ? C’est une question que m’a posé un investisseur Leonis lors de notre dernière visio entre membres du Club.
Autrement dit, il se demandait (à juste titre) si sa startup se portait bien.
Et si c’était un mauvais signe qu’elle n’a plus levé à nouveau (depuis son seed il y a 3 ans).
Ma réponse :
“Tu connais les entreprises Zapier, Heady, Basecamp et Mojang ?
Zapier est un outil d’automatisation qui a levé 1,4 millions de $ en seed en 2012.
Elle est aujourd’hui valorisée à plus de 5 milliard de $ (multiple x3571).
Heady est une app de méditation qui a levé 3 millions de $ en seed en 2010.
Elle est aujourd’hui valorisée à plus de 1 milliard de $ (multiple x333).
Basecamp est un outil de gestion de projet qui a levé 3,5 millions de $ en seed en 2004.
Elle est aujourd’hui valorisée à plus de 3 milliards de $ (multiple x857).
Mojang est le développeur du célèbre jeu vidéo Minecraft, qui a levé 800k$ en seed en 2009.
La boîte a été rachetée par Microsoft pour 2,5 milliards de $ en 2014 (multiple de x312, et bel exit !).
Tu veux savoir quel est le point commun de ces 3 licornes ?
Elles ont toutes fait qu’une (et une seule !) levée de fonds.
Oui, elles n’ont jamais eu besoin de lever des fonds supplémentaires.
Ça répond à ta question ?”
Alors oui, {{ subscriber.first_name }}.
Toi aussi tu te demandes peut-être s’il faut que les startups dans lesquelles tu investis lèvent plusieurs fois (seed, série A, B, C, etc.).
C’est normal après tout : en capital-risque, on est habitué à ce que les entreprises qui connaissent une forte croissance fassent plusieurs levées de fonds successives.
Généralement, c’est bon signe si elles le font.
Car ça les aide à se développer sur de nouveaux marchés, à améliorer leurs produits, à innover, et plus globalement à avoir les moyens de leurs ambitions.
C’est en quelque sorte le cycle de vie “logique” d’une startup qui décolle.
Et pourtant, plusieurs startups Leonis n’ont pas levé de nouveau depuis leur deal initial (alors que d’autres oui).
Ce n’est pas un problème.
Voici pourquoi.
Déjà, contrairement aux idées reçues, toutes les startups ne sont pas obligées de lever des fonds pour réussir (la preuve avec les 3 exemples que je t’ai cité).
Et ce n’est pas l’objectif d’une startup d’enchaîner les levées des fonds.
L’objectif d’une startup ? C’est de générer du CA (avec de belles marges !).
La levée de fonds n’est donc qu’un moyen d’accomplir leur objectif, pas l’objectif lui-même.
Du côté des fondateurs, ne croient pas qu’ils sautent de joie à chaque nouvelle levée.
Au contraire même.
Car au-delà de lever de l’argent, ils comprennent qu’ils contractent surtout des dettes auprès d’investisseurs (avec la pression qui va avec).
C’est d’ailleurs ce qui différencie un fondateur débutant d’un fondateur expérimenté : le 2e a bien conscience qu’il ne faut surtout pas lever au mauvais moment.
Un exemple de mauvais moment pour lever ? Quand la boîte n’a aucune traction (ou pire : avant d’avoir un MVP).
(Comme le souligne aussi FasterCapital)
Une autre statistique dont les gens ne parlent pas assez est que 8 startups sur 10 qui réussissent à lever des fonds échouent toujours au cours des 2 à 3 prochaines années de leur vie.
(Encore un argument qui te montre que réussir à lever des fonds ne fait pas tout !)
Autre chose (et non des moindres) : une levée de fonds prend beaucoup de temps.
Lorsqu’il prépare sa prochaine levée de fonds, un fondateur consacre en moyenne 70% de son temps (et de son énergie) à cette seule tâche pendant des mois, voire plus d’1 an.
(D’après ce que dit le fondateur qui a écrit cet article.)
C’est loin d’être anodin.
Surtout quand tu sais qu’il faut 10 mois en moyenne pour finaliser un tour de table (quand tout se passe bien).
Pendant tout ce temps, l’attention du fondateur est détournée des tâches les plus importantes, comme l’amélioration du produit, le management des équipes et la recherche de nouveaux clients.
Encore plus important : lever des fonds ne résoudra aucun problème rencontré par une startup.
(Même si ce problème est qu’elle manque d’argent.)
Je sais, ça peut sembler contre-intuitif.
Mais si la startup n’a pas des fondamentaux très solides, lever des fonds ne fait que retarder l’inévitable (tout en faisant perdre leur argent aux investisseurs comme nous).
L’argent ne fait pas tout.
Car aucune somme d’argent ne transformera une mauvaise idée en une bonne.
(Ou une mauvaise équipe en une équipe de top guns !)
Et en parlant de fondamentaux très solides (et d’équipes de top guns !), c’est exactement ce que je m’efforce de chercher tous les jours depuis plus de 10 ans.
Je suis tous les jours ce qui se fait dans l’écosystème startup mondial et dans la Silicon Valley (la Mecque des startups).
Depuis 2017, j’ai investi plus de 35 millions de dollars dans des startups aux côtés des 700 membres historiques du Club Leonis.
Pour proposer les meilleurs deals, j’ai développé un process de screening ultra-drastique.
Je ne cherche que des boîtes (en Seed) aux fondamentaux irréprochables :
- Des startups techs
- Selon 9 critères irrévocables
- Aux US (portée internationale)
- Dans le meilleur incubateur de la planète (le Y Combinator)
Le Y Combinator (ou YC pour les intimes), c’est tout simplement le plus grand incubateur au monde, où sont passés Stripe (100 Mds$), Airbnb (94 Mds$), Dropbox (11 Mds$), Coinbase (38 Mds$), Twitch (Acq. Amazon 1 Mds$), et tant d’autres qui font maintenant partie de ton quotidien.
Tu prends ta place pour investir avec nous ?
Prends soin de toi (et de ton portefeuille),
Gabriel